Digitale
Un nom évocateur de la forme
De la famille des plantaginacées, le genre digitalis se compose d’un peu moins de trente espèces dont la plupart sont originaires d’Europe, d’Afrique du nord-ouest et d’Asie occidentale et centrale. Signifiant doigts en latin, le nom Digitalis fait référence à la forme de sa fleur.
La dose fait le poison
La digitale contient des glycosides complexes, dont la digitoxine, la digitoxigénine et d’autres substances proches chimiquement. La plante est très toxique, mais elle est parfois utilisée à faible dose pour soigner les troubles cardiaques et les nausées. Mais l’écart entre la dose thérapeutique et la dose toxique, voire mortelle, est très petit.
Muses fatales
Si la digitale été consommée par Vincent van Gogh et aurait influencé ses tableaux, c’est l’absinthe qui est associée aux artistes de la Belle-Époques, comme Verlaine, Rimbaud, Van Gogh, Degas ou Gauguin. On retrouve cette boisson, aussi appelée “fée verte”, dans de nombreuses œuvres de l’époque. Baudelaire l’appelle «poison aux yeux verts». La plante de l’absinthe contient la thuyone, un terpène proche du menthol. Ã haute dose, cette neurotoxine peut provoquer des troubles neurologiques graves et des hallucinations. Une interdiction de distiller et de vendre l’absinthe a été en vigueur en Suisse dès 1910. Elle a été levée en 2005, avec une limitation de son taux de thuyone à 35mg par litre.