Belladone
Cerise du diable
De la famille des solanacées, on la rencontre à l’état sauvage en Europe, en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Plante vivace d’environ un mètre, la belladone possède des feuilles larges, molles et un peu visqueuses qui ont une odeur désagréable une fois froissée. Elle se pare de fleurs en cloche brun-rouge dès le mois de juin et durant tout l’été. Ses baies noires luisantes ont un goût assez doux ce qui les rend trompeuses, en particulier auprès des enfants qui peuvent les confondre avec des cerises.
Un usage risqué
Associée aux rites magiques et à la sorcellerie, la belladone était employée par les personnes qui avaient une grande connaissance des plantes. Malgré sa toxicité, la belladone était autrefois utilisée sous forme de cataplasmes pour soulager les douleurs, ses feuilles étaient roulées en cigarettes pour lutter contre l’asthme et un vin était préparé à partir de ses racines pour lutter contre la maladie de Parkinson.
La belladone renferme des alcaloïdes tropaniques: l’hyoscyamine, la scopolamine et l’atropine. Toutes les parties de la plante sont toxiques et potentiellement mortelle : moins de 5 baies pour un enfant et une douzaine pour l’adulte suffisent à provoquer la mort. Les symptômes d’une intoxication sont des troubles digestifs, cardiaques et respiratoires, accompagnés de délire et d’hallucinations, se poursuivant par un coma et la mort par paralysie de l’appareil respiratoire.
De nos jours, les principes actifs de la belladone peuvent être extraits et sont utilisés pour leurs propriétés analgésiques, antispasmodiques et réduisant les secrétions. Ils sont également utilisés dans des collyres destinés à dilater la pupille.
Un cousin tout aussi toxique
Si plusieurs membres de la famille des solanacées sont bien connues des humains pour leur bon goût comme les tomates et les pommes de terres, cette grande famille en compte également de très toxiques à l’instar de la belladone. Le datura, Datura stramonium, cousin de la belladone, contient également de puissants alcaloïdes, l’atropine, la scopolamine et l’hyoscyamine, qui le rendent extrêmement toxique. On surnomme d’ailleurs le datura, herbe du diable.