Aconit napel
Soldat ou tueuse de loup
De la famille des ranunculacées, le genre aconitum comprend plus de 300 espèces originaires des régions tempérées de l’hémisphère nord. Dans nos montgane, on retrouve deux d’espèces d’aconit aux noms évocateurs. L’aconit tue-loup, Aconitum lycoctonum, fait référence à son utilisation pour empoisonner des flèches et se débarrasser des prédateurs. L’aconit napel, Aconitum napellus, doit son nom au latin napus, navet, et rappelle la forme de sa racine. Ses fleurs violettes en forme de casque de soldat lui ont donnés le surnom de casque-de-Jupiter.
Origine infernale
D’après la mythologie grecque, l’aconit serait issu de la bave de Cerbère, gardien des enfers. On retrouve l’aconit dans de nombreux récits et légendes en tant que poison. Hannibal en aurait par exemple consommé pour se sucidier et échapper au Romains.
Une histoire à écouter
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L’aconit napel fait partie de notre parcours audio sur les plantes médicinales et toxiques à découvrir en ligne ou dans le jardin.
Lichen tueur de loup
Un nom similaire pour des effets similaires : le lichen du loup, Letharia Vulpina, est une espèce de lichen dangereuse et très toxique. De couleur vert jaunâtre, on le retrouve sur les mélèzes et les pins alpins. L’acide vulpinique qu’il contient provoque des troubles respiratoires entraînant la mort. Autrefois, des carcasses en étaient remplies afin de tuer les renards et les loups.